Mise à jour le 27 juillet 2011


Doc. 2 AARUA
ETUDE COMPAREE : LA « CITE JARDIN » DE LA RESIDENCE UNIVERSITAIRE d’ANTONY & LE PROJET MAIRIE ANTONY/ATELIER JEAN NOUVEL


Plan de démolition de la Résidence Universitaire Jean Zay d'Antony


La superposition du projet voulu par les projets de la Mairie d’Antony et de la CAHB sur le bâti actuel permet de dégager les observations suivantes :

Le projet dans sa globalité :

Un espace vert anéanti :

Toutefois sur ce dernier, dit « jardin à l'anglaise », côté avenue Léon Blum, et censé répondre aux desiderata d’ « ouverture sur la ville », dont l’objectif est d’offrir une vue aux blocs d’appartements privés en « U », on peut noter qu’elle serait toutefois bloquée dans sa perspective par une « salle polyvalente »… (enterrée sous une nouvelle butte)

Des démolitions et une restructuration de l’espace :

Des barres réinstallées qui envahissent le parc jardin public :

Des terrasses végétales pour créer l’illusion :

Des destructions « gratuites » :

Ces lieux d’échange, loin d’être « dépassés », sont plus nécessaires que jamais dans notre dure société individualiste. Pensés et inscrits dans l’espace des bâtis et du site par Eugène Baudouin, tissus vivants des relations et prospectives humaines, ils sont porteurs des maillages indispensables pour le « vivre ensemble » des cités du Futur.

Une avenue vers le Parc de Sceaux très controversée :

Vieux fantasme de la « voie royale » rêvée par Mr Devedjian, elle s’installe sur un axe piétonnier public existant... qui mène précisément au Parc de Sceaux ! Elle arrache au passage, et sans nécessité, le bâtiment D, la salle de Spectacle Marguerite Duras, l’ex bibliothèque, l’ex restaurant universitaire…. Concrétisée par l’atelier Jean Nouvel, elle devient un « canyon » bordé d’immeubles démarrant à 6 et 7 étages côté Parc de Sceaux. Elle finit de briser la vaste perspective du « patio/jardin paysager intérieur » de la RUA Qui disait que les pavillons de la RUA étaient trop grands ?

Une modification de l’occupation au sol à réinventer :

Dans la conception d’Eugène Beaudouin, elle était très réduite et avec de nombreux passages qui la sillonnent dans la Résidence Jean Zay Les 5000 m² de bureaux installés avec la Sous Préfecture ont brusquement triplé (?) l’utilisation du terrain antérieur par le bâtiment B ! L’intérêt n’est pas de poursuivre dans ce sens en réalisant de plus un double corridor glacé qui vieillira mal !

Le projet de l’atelier Jean Nouvel s’implante largement sans rechercher de transparences ni de légèreté hormis au niveau des terrasses.

Nous mettons en débat une autre proposition :

De véritables créations architecturales de 2 ou 3 constructions en hauteur, ouvrant sur un vaste paysage à 360°, et n’occupant qu’un minimum au sol (par exemple par une architecture sur pilotis), pourraient permettre de mixer une population nouvelle au monde estudiantin, sans diminuer l’offre pour celle-ci, et parier ainsi sur l’avenir. Sans hypothéquer, ni détourner de manière irréversible un foncier précieux, ces créations -sculptures architecturales légères et écologiques s’inscriraient dans un courant neuf qui prône l’arrêt de l’étalement urbain.





Quelques repères chronologiques :

La Résidence Universitaire Jean Zay d’Antony (architecte Eugène Beaudoin) est la plus grande de France (bâtie en 1955 sur un terrain de 11 hectares).Elle représentait 16% du logement social en Ile-de-France en juin 2010. En 1976 le bâtiment B est fermé pour travaux… qui ne seront jamais réalisés. Le bâtiment reste vide pendant des années malgré les demandes répétées des étudiants, l’intervention et els propositions conjointes du Maire d’Antony André Aubry et du directeur du CROUS G. Jannot. Les financements, pourtant trouvés, ne sont pas débloqués.

En 1983, M. P. Devedjian devient maire d’Antony et contribue au choix de la démolition du bâtiment B de la résidence en 1986 (342 chambres).

En 1989 un projet de ZAC est lancé par M. Devedjian est son équipe sur le bâtiment C, mais il ne réussira pas.

En 1995, la Ville demande le rachat du Bâtiment G pour le détruire, mais le CROUS s’y oppose.

En 2004, P. Devedjian, alors Ministre des Libertés et responsabilités locales fait voter (loi 2004-809 du 13 Août 2004) le principe du transfert de compétences du logement social étudiant vers les collectivités territoriales (qui le demanderaient …). La Communauté d’agglomération des Hauts de Bièvre (créée par P. Devedjian), seule collectivité territoriale à faire cette démarche, demande et obtient (après quelques difficultés) le transfert de la compétences concernant la RUA, que détenait le CROUS (qui devient simple gestionnaire, tout en continuant à rembourser les emprunts).

En août 2010, la CAHB démolit le bâtiment C (548 chambres + l'école maternelle Jean Zay), l’ancienne crèche du bâtiment G et le pavillon prototype de la RUA.



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